ACTUALITÉ
Trottinette Ninebot KickScooter Max G2

Premières impressions

Fabricant parmi d’autres il y a quelques années, Ninebot s’est hissé comme l’un des deux principaux fournisseurs de trottinettes électriques en France, avec Xiaomi. Le chinois avait fait sensation avec la Max G30, et à juste titre : en 2020, cette trottinette était arrivée en tête de notre test en laboratoire, devant 12 autres. Il lance un nouveau modèle, la Max G2, vendue 899 € et améliorée en plusieurs points : clignotants intégrés, suspensions avant et arrière, moteur plus puissant… Nous avons roulé avec pendant plusieurs jours.

Si vous cherchez une trottinette électrique confortable à moins de 1 000 €, 2 modèles vont à coup sûr figurer dans votre sélection finale :

  • la Xiaomi 4 Ultra à 999 € ;
  • et la Ninebot KickScooter Max G2, vendue 899 €.

Commercialisée sous la marque « Ninebot by Segway » (le chinois Ninebot a racheté l’américain Segway en 2015), cette dernière succède à la Max G30, un modèle phare du marché, qui avait décroché de très bons résultats lors de notre test en laboratoire. Conforté par le succès de cette trottinette, Ninebot maintient son parti pris initial axé sur le confort et la robustesse au détriment de l’encombrement. La Max G2 est encore plus haute, plus large et plus lourde que la Max G30. Avec ses 25 kg, ses roues (pneus « tubeless », sans chambre à air) de 10", son guidon de 57 cm de large et son petit 1,20 m de longueur totale, elle est certes pliable, mais très difficile à transporter. À envisager comme un moyen de transport en tant que tel, pas comme un complément du tramway ou du métro.

Même pliée, la trottinette est beaucoup trop encombrante et lourde pour être portée à bout de bras.

Les principales nouveautés

Pour encore plus de confort, Ninebot a équipé sa nouvelle trottinette d’un « deck » (la partie sur laquelle on monte) plus large, plus long et plus haut (18 x 50 cm utiles, 13 cm de garde au sol). En bout de poignée, le fabricant a placé des clignotants très lumineux, et très utiles pour se signaler aux autres usagers de la route. Ils sont faciles à activer, le bouton tombe sous le pouce. Il est situé au-dessus d’un second bouton, le klaxon, qui émet un horrible et inaudible son strident que les autres usagers auront bien du mal à identifier comme une sonnette. Mieux vaut équiper la trottinette d’une réelle sonnette de vélo.

Autre nouveauté importante, l’apparition de deux suspensions mécaniques (à ressort réglable) à l’arrière et d’une suspension hydraulique à l’avant. Ces équipements expliquent en partie la prise de poids du modèle, mais s’avèrent d’une efficacité redoutable : la trottinette avale les pavés parisiens et autres petits obstacles sans malmener les vertèbres. Enfin, le moteur, toujours niché dans la roue arrière, est plus puissant (450 W contre 350 W) ; il révèle toute sa pertinence dans les côtes, où on maintient facilement une vitesse proche des 25 km/h (le maximum autorisé) malgré l’inclinaison. Avec la G30, notre testeur de 70 kg plafonnait à 16 km/h dans une pente à 12,5 %. Il irait plus vite avec la G2.

Ninebot a intégré deux suspensions mécaniques à l’arrière, que l’utilisateur peut régler. À l’avant, une suspension à amortisseur hydraulique.

Une autonomie prometteuse

Pas de changement du côté de la batterie, dont la capacité reste de 550 Wh. Nous avions mesuré une autonomie de 55 km avec la G30 ; sur le parcours type de notre protocole de test, celle de la G2 devrait s’en approcher, peut-être même faire mieux : Ninebot affirme avoir amélioré les algorithmes du contrôleur de la batterie. Pas de mauvaise surprise en tout cas lors de notre prise en main. Point intéressant, comme sur la G30, le transformateur est intégré sous le dock, avec la batterie. Le chargeur se résume donc au simple câble ; comptez 6 h pour une charge complète.

Le transformateur est intégré au bloc batterie, un câble suffit donc pour la recharge. Il faudra entre 5 et 6 h pour une charge complète.

Pilotage en sécurité

Une fois lancée, la G2 se pilote très aisément. Le guidon élargi (57 cm) offre une bonne stabilité de conduite, en tout cas quand on a les deux mains sur le guidon. Lâcher une main pour prendre un objet dans sa poche ou se gratter le nez est risqué : la roue avant a tendance à trembloter. On apprécie d’autant plus les clignotants, qui évitent de tendre le bras pour se signaler avant un virage.

L’accélérateur est assez sensible pour rouler à basse vitesse, et l’accélération, marquée au départ, se fait ensuite plus progressive. Les pneus accrochent bien dans les virages, y compris lorsque la chaussée est mouillée (même si on diminue instinctivement sa vitesse quand il pleut). Notez que le corps de la trottinette est certifié IPX5 (résistant aux jets d’eau), le bloc batterie IPX7 (résiste à l’immersion). Côté freinage, un seul levier pour deux freins : le frein électromagnétique à l’arrière et le frein à tambour à l’avant. Cette combinaison, déjà éprouvée sur la G30, est efficace. Le feu arrière s’allume quand on freine, là aussi pour se signaler aux autres usagers de la route. Rassurant et assurément utile.

Au sommet de la potence, l’écran (inchangé) renseigne sur le niveau de la batterie, la vitesse, le mode de conduite sélectionné parmi les 3 disponibles (éco E, sport S et conduite D), l’état du phare (allumé/éteint), les changements de direction (clignotants). Il est simple et efficace, mais manque de contraste quand le soleil brille : on n’y lit plus rien.

L’écran affiche les principales informations utiles (vitesse, niveau de batterie, etc.) mais devient illisible au soleil.

Une appli pour verrouiller la trottinette

Ninebot a mis au point une application mobile (iOS et Android) qui permet d’affiner les réglages de la trottinette. Aucun problème pour le jumelage Bluetooth du smartphone et de la trottinette, ils s’appairent instantanément. Ensuite, la trottinette est localisée sur un plan, on peut enregistrer ses trajets ou activer le mode Marche, qui bride la vitesse à 5 km/h. Depuis les paramètres, l’utilisateur peut aussi personnaliser la puissance d’accélération du mode S et verrouiller la trottinette. C’est sans doute là la fonction la plus intéressante de l’appli. Une fois le mode verrouillage activé, il faut saisir un code, défini à l’avance, pour pouvoir l’utiliser. Les boutons des clignotants servent à entrer les 4 chiffres, on valide avec le bouton du klaxon. Bien pensé. Sans le code, la trottinette résiste et sonne... De quoi décourager les voleurs !  

Localiser la trottinette

Et en cas de vol, il est possible de localiser la Max G2 sur un plan grâce à sa compatibilité avec l’application Localiser d’Apple. Ce système, qu’Apple a ouvert aux fabricants tiers en 2021, permet de localiser ses objets bien qu’ils n’intègrent ni puce GPS, ni carte SIM. Tous les appareils Apple en circulation (iPhone, ordinateurs, tablettes iPad, etc.) servent en fait de relais et permettent de localiser l’objet en question grâce à leur connexion Bluetooth (l’opération est transparente pour les propriétaires des appareils Apple sollicités). En ville, vu la densité des appareils Apple, la trottinette sera facilement localisée. C’est moins sûr en rase campagne ou en forêt, où les utilisateurs sont forcément moins nombreux.

Pour activer la fonction, il faut là aussi se rendre dans les paramètres de l’application mobile. L’iPhone et la trottinette se détectent quasi instantanément. Ensuite, depuis l’appli Localiser d’Apple, on localise la trottinette, on peut aussi la faire sonner, la déclarer comme perdue et programmer une notification au moment où elle sera repérée par le maillage des appareils Apple.

Les utilisateurs d’iPhone peuvent localiser la trottinette dans l’application Localiser d’Apple. Pas (encore ?) de localisation pour les utilisateurs d’Android.

Notre avis

Cette trottinette vendue 899 € affiche un bon rapport qualité-prix. Elle offre le confort de conduite et le niveau de sécurité (clignotants, feu arrière actif lors du freinage) indispensables aux longs trajets, auxquels elle est destinée. Conséquence, son poids et son encombrement, qui l’excluent des candidates pour qui cherche une trottinette en complément d’un autre mode de transport. En outre, la monter chez soi, quand on habite en appartement, exige un ascenseur assez spacieux !

Camille Gruhier

Camille Gruhier

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